Logiciels pour l’astrophotographie

Préambule

Voici un pêle-mêle des logiciels les plus efficaces pour pratiquer l’astrophotographie. En 15 années de pratique, j’en ai testé un très grand nombre… voici donc une petite sélection. Gardez bien en tête que tous vous demanderont travail et patience pour les maîtriser. Mais c’est la règle du jeu pour progresser en astrophotographie…

Une mosaïque de l’intégralité de la constellation d'Orion, fruit de 15 années de pratique.

Planétariums

Les planétariums sont des logiciels permettant de simuler le ciel. Ils sont parfaits pour préparer de sessions astrophotographiques (lever et coucher de Soleil, de Lune, etc.).

  • Stellarium (Windows, Mac, Linux) : ce planétarium incontournable permet de simuler « tout » ciel à l’aide d’une vue 3D immersive : danse des constellations dans le ciel, passage de satellites, etc etc… Idéal pour préparer une session astrophotographique. Mais personnellement, son interface graphique me déroute un peu.
Le logiciel Stellarium
Stellarium.
  • Cartes du ciel (Windows, Mac, Linux) : logiciel parfait pour préparer des sessions d’astrophotographie de ciel profond, mais aussi pour piloter un télescope. C’est mon favori. Attention, Cartes du Ciel ne présente pas de vue « immersive » comme Stellarium. Comme son nom l’indique, il affiche une carte du ciel étoilé et est à ce titre complémentaire à ce dernier.
Le logiciel Cartes du Ciel
Cartes du Ciel.

Traitement d’images

  • Photoshop (11,99 € / mois avec Lightroom) (Windows, Mac) : l’indispensable logiciel pour traiter vos astrophotographies. Il demande de la patience pour être maîtrisé mais vous trouverez de nombreuses ressources sur Internet comme celle que j’ai rédigée ici. Bien sûr Photoshop est payant mais il n’existe encore aucune alternative gratuite aussi efficace…
  • Pixinsight (230 €, version d’essai gratuite) (Windows, Mac, Linux) : si vous vous intéressez à l’astrophotographie, vous avez probablement entendu parler de ce logiciel. Très puissant, mais d’un maniment complexe, il est à réserver je pense à des utilisateurs avancés et passionnés.

Star trails

  • Star Stax (Windows, Mac) : ce logiciel permet d’empiler vos star trails. Et contrairement à d’autres il est capable de boucher les « trous » entre les traînées d’étoiles provoqués par l’intervalle de temps séparant deux prises de vue consécutives.

Traitement des images de Voie lactée

  • Sequator (Windows) : cet excellent petit logiciel gratuit possède de nombreuses fonctionnalités mais il permet surtout d’empiler une série de prises de vue identiques en séparant la Voie lactée (qui se déplace car la Terre tourne) et le sol (qui reste fixe) même si vous n’êtes pas équipés d’une monture équatoriale.
  • Starry Landscape Stacker (Mac) (40 $). Il fait la même chose que Sequator, mais sur Mac !

Réduction de bruit

  • Topaz Denoise AI (80 $) (Windows, Mac) : un logiciel extrêmement efficace pour réduire le bruit, mais aussi pour gagner en résolution. Il propose également un plugin pour Photoshop. Attention, vous devez vous en servir avec parcimonie sous peine d’obtenir une image trop lisse et trop artificielle (le logiciel est capable d’ « inventer » des détails).

Prétraitement des astrophotographies du ciel profond

En astrophotographie, le but du prétraitement est de créer une image possédant le moins de défauts possible (bruit, défauts optiques…) à partir d’une série d’images identiques. Cette image servira ensuite de base de travail pour réaliser les retouches esthétiques finales dans Photoshop. Quant au ciel profond, il s’agit de la discipline astrophotographique consistant à photographier les objets célestes se trouvant hors de notre Système Solaire (nébuleuses, galaxies, amas d’étoiles…).

  • Deep Sky Stacker (Windows) : Deep Sky Stacker est le logiciel le plus facile d’accès pour pré-tratier des astrophotographies du ciel profond. Je le recommande très fortement pour débuter. Il suffit de sélectionner de sélectionner vos prises de vue unitaires, vos darks, vos offsets et vos flats, et de lancer l’empilement.
  • SiriL (Windows, Mac, Linux) : le petit dernier. Basé sur le vénérable mais excellent logiciel Iris, il propose ses nombreuses fonctionnalités au travers d’une interface graphique au goût du jour et intuitive. Il est beaucoup plus puissant que Deep Sky Stacker mais demeure néanmoins un peu plus compliqué à utiliser.
  • Astro Pixel Processor (72€ / an) (Windows, Mac, Linux) : très puissant, très régulièrement mis à jour et doté de nombreux réglages, son algorithme de « debayarisation » est très performant : celui-ci permet de gagner des détails en comparaison d’un empilement réalisé sous Deep Sky Stacker. Astro Pixel Processor excelle également dans l’assemblage de grandes mosaïques célestes : mes astrophotographies « Orion 360 » et « Megalaxy Zoom » ont été assemblées avec. Par contre, ses très nombreux réglages et son interface graphique austère rendent la prise en main d’Astro Pixel Processor complexe.
Le logiciel Astro Pixel Processor
Astro Pixel Processor. Ce logiciel de prétraitement d’images astronomiques excelle pour assembler de grandes mosaïques célestes comme cette image d’Orion (24 tuiles assemblées).

Traitement des astrophotographies lunaires et planétaires

  • PIPP (Windows) : un petit logiciel extrêmement efficace pour réaliser un pré-traitement d’images lunaires et planétaires pour faciliter leur empilement dans un logiciel tiers comme Photoshop ou Registax. Il réalise l’alignement, la sélection des meilleures images et bien d’autres choses encore, comme de la conversion de formats vidéo.
  • Registax (Windows) : un excellent logiciel spécialisé dans l’alignement, l’empilement et le traitement des astrophotographies lunaires et planétaires. Il possède des algorithmes de traitement puissants spécialisés pour cette discipline astrophotographique comme le traitement par ondelettes (qui permet de révéler les détails d’un disque lunaire par exemple).

Acquisitions

  • Sequence Generator Pro (149 $ puis 59 $ par an) (Windows) : ce logiciel est capable d’automatiser complètement une session d’astrophotographie du ciel profond : mise au point (si votre télescope est équipé d’une mise au point motorisée), cadrage, retournement au méridien… Il permet également d’automatiser complètement l’acquisition de grandes mosaïques célestes. La mise au point de l’automatisation d’un télescope peut-être longue et il faut s’armer de patience. Mais le jeu en vaut la chandelle, quelle tranquillité une fois que tout fonctionne…
  • Le logiciel Sequence Generator Pro
    Sequence Generator Pro. Il permet notamment de complètement automatiser l’acquisition de grandes mosaïques célestes.
  • NINA (Windows) : comme Sequence Generator Pro, ce logiciel permet d’automatiser complètement une session d’astrophotographie du ciel profond . NINA est très puissant, dispose des mêmes fonctionnalités que Sequence Generator Pro, mais il peu s’avérer un peu moins stable.
  • NINA
    NINA. Comme Sequence Generator Pro, NINA permet de complètement automatiser une acquisition. Il est gratuit et open-source.
  • Astro Photography Tools (Windows) (19 €) : ce véritable couteau suisse de l’astrophotographe permet de gérer et même d’automatiser vos sessions d’astrophotographie du ciel profond. Il n’est toutefois pas aussi puissant que Sequence Generator Pro, mais il est plus simple d’utilisation. Un excellent outil si vous êtes équipé d’un réflex (il a été conçu pour ces appareils à l’origine).
  • PHD Guiding (Windows, Mac, Linux) : le logiciel par excellence pour autoguider une monture équatoriale afin de corriger les erreurs de suivi lors de vos longues expositions à longue focale.

Astrophotographie avec un réflex (ou un hybride…)

Pour vous aider à débuter ou progresser en astrophotographie avec votre réflex ou votre hybride, j’ai réuni en un livre électronique de 213 pages des techniques issues de plus de 15 années de pratique de la discipline.

Au sommaire :

  • Pour chaque thème, des expériences terrain et un tutoriel détaillé de traitement avec Photoshop.
  • Voie lactée et arches de Voie lactée.
  • Aurores boréales.
  • Pluies d’étoiles filantes.
  • Ciel profond (nébuleuses, galaxies…) (43 pages).
  • Lune et comètes.
  • Visites virtuelles.
  • Imprimer ses astrophotographies.

Pour aller plus loin…